Financé par initiative reunion entreprendre
FSEL’économie réunionnaise est aujourd’hui largement dominée par le secteur des services, que ce soit en matière de création de richesse comme en matière d’emploi. Les services marchands constituent le premier secteur de l’île, hors services administrés, et représentent plus de 35% de la richesse créée et 30% des emplois. Ce secteur dynamique et en progression est à l’origine d’une création d’emploi sur deux sur ces dix dernières années. Il couvre des activités variées regroupant notamment les services à la personne et aux entreprises, les transports (aérien, routier, maritime), le tourisme ou encore l’économie numérique. Le secteur des services non marchands, la santé et l’éducation pour l’essentiel, représente quant à lui plus de 42% des emplois à La Réunion. Le secteur du commerce représente 12% de la richesse créée et 13% des emplois et il se porte plutôt bien, notamment pour l’automobile et les surfaces commerciales. Malgré le chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), le secteur de la construction et du BTP souffre quant à lui d’une baisse de la commande publique et de la construction de logements, notamment sociaux. L’agriculture conserve un poids un important dans l’économie et les exportations (sucre, rhum) et représente avec les emplois directs, indirects et induits environ 13% des emplois du secteur privé. Il est également essentiel dans l’autosuffisance alimentaire de l’île. Le poids de l’industrie dans l’économie reste relativement modeste mais se porte bien, il représente 4% de la richesse et presque 6% des emplois. Le secteur « électricité, eau et environnement » participe à hauteur de 2,5% à la création de richesse et représente un peu plus de 1% des effectifs salariés.
La Réunion compte presque 50 000 entreprises, dont plus de 20 000 dans les services (marchands et non marchands) et plus de 17 000 dans le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration. Ils représentent à eux seuls plus de 80% des créations d’entreprises et près de 40% des emplois. Il existe également plus de 11 000 administrations publiques (enseignement, santé, action sociale…) qui représentent près de la moitié des emplois salariés sur l’île. Le marché du travail réunionnais présente un paradoxe : la croissance de l’emploi est plus dynamique qu’ailleurs mais le chômage y est aussi plus élevé, conséquence d’un volume de création d’emploi insuffisant pour absorber l’augmentation ininterrompue de la population active. 9 emplois sur 10 à La Réunion sont aujourd’hui des emplois salariés à l’instar de la France métropolitaine. Bien que plus marginal, l’emploi non salarié reste dynamique. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’élève à 22,4% à La Réunion en 2016. Il baisse de 1,7 point sur un an. Cette baisse s’explique par la hausse de l’emploi (+1,6%) mais également par une baisse inédite de la population active, en lien avec le recul de l’activité féminine.
Près d’un tiers des réunionnais est bénéficiaire d’une aide sociale, dont les plus répandues sont le RSA (socle, activité ou socle et activité), le revenu de solidarité (RSO), l’allocation spécifique de solidarité (ASS), l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ou les allocations du minimum vieillesse (Aspa ou ASV). Un peu plus de 118 000 foyers et 280 000 personnes sont couvertes par le Revenu de Solidarité Active (RSA) sous ses différentes formes, soit un peu plus de 30% de la population, contre 8% au niveau national. Le retour à l’emploi des chômeurs reste difficile malgré l’amélioration du marché du travail et bon nombre d’entre eux ayant épuisé leurs droits à indemnisation se tournent vers le RSA pour subvenir à leurs besoins. Le taux de pauvreté est de 49% de la population contre 14 % en France, et le taux d’illettrisme de la population des 16-65 ans est de presque 23%, soit plus de 115 000 personnes, contre 7% en France métropolitaine.
Ces chiffres à eux seuls suffisent à matérialiser la précarité sociale qui subsiste à La Réunion, dont la première cause reste le chômage, et sa dépendance aux minima sociaux. Cette précarité touche les jeunes qui représentent une part importante de la population (43% ont moins de 20 ans) et dont la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour autant, moins de 2% des jeunes de moins de 21 ans bénéficie d’une action éducative ou d’un placement, ce qui confirme qu’il est difficile d’établir un lien systématique entre pauvreté et risque de mise en danger des enfants. Les personnes âgées sont aussi fortement touchées par la pauvreté, ils sont quatre fois plus qu’en France métropolitaine à vivre sous le seuil de pauvreté, mais aussi par une entrée plus précoce en dépendance.
Les enjeux et défis à relever en matière de développement économique, d’emploi et d’action sociale sont donc nombreux à La Réunion pour faire face à la croissance de la population active, au chômage ou à l’importance du niveau de pauvreté, et ils sont d’autant plus difficiles à atteindre compte tenu des spécificités et des contraintes de ce petit territoire de l’océan Indien. La Réunion possède néanmoins de nombreux atouts pour continuer son développement économique, tout en préservant les exceptionnelles richesses dont elle dispose, à commencer par l’écotourisme ou le développement des énergies renouvelables, mais aussi le développement des transports alternatifs, l’économie numérique, la recherche ou l’innovation.
Deux étapes principales sont mises en oeuvre au sein du projet :
1/ Accompagnement ante financement : Accompagner les porteurs de projet à finaliser leurs projet de création, de reprise ou de développement d'entreprise en vue d'obtenir un financement par un prêt d'honneur à taux zéro.
Une évaluation de la faisabilité et de la viabilité du projet
Structuration du projet en fonction des éléments du marché et marketing-mix
La réalisation des outils de prévisions financières
Préparation de l’entretien à partir du dossier remis
Etude du dossier avec le créateur
Analyse du dossier, visite sur site
Montage du dossier sur notre base informatique
Elaboration du montage financier
Préparation du comité de prêt
Comité de prêt, composé de bénévoles et des représentants des banques partenaires
Démarches post comité (Intermédiation bancaire, demande de garantie, courriers…)
Signature du contrat de prêt (Préparation du contrat, vérification des pièces, lecture du contrat de prêt, lecture du contrat d’assurance, remplissage de document divers…)
Décaissement du prêt d’honneur et mise en oeuvre de sa gestion
2/ Accompagnement post financement : Accompagner les bénéficiaires du prêt d'honneur à démarrer et à pérenniser leur entreprise par un appui technique et des conseils appropriés pendant toute la durée du remboursement du prêt d'honneur.
Ce suivi post financement est décliné en deux phases :
Appui au démarrage de l’entreprise : cette phase démarre avec un premier entretien durant lequel seront présentés les modalités d’accompagnement d’Initiative Réunion ainsi que les outils nécessaires au bon fonctionnement de cet accompagnement.
Appui au développement : il s’agit de la mise en œuvre d’analyses périodiques de l’entreprise, afin de détecter rapidement les difficultés que rencontre le chef d’entreprise et de déterminer avec lui les axes de progrès qui lui permettront de consolider son activité.