Les accords de Matignon II ont été signés le 14 octobre 2010, pour un ensemble de projets évalués à 2200M d’€. Ils prévoient la réalisation d’une nouvelle route du littoral sécurisée pouvant accueillir à terme un système de transport guidé (12 KM) ; un réseau de transports en commun Trans-Eco Express et un programme d’investissement aéroportuaire permettant de développer et d’aménager les deux aéroports de La Réunion.

Les grands travaux décidés par le gouvernement et la Région Réunion sont destinés à faciliter les déplacements locaux et à améliorer la desserte de notre île. Essentiels pour la valorisation de l’île et sa compétitivité, ces travaux participeront aussi de manière décisive à la relance de l’activité économique, qu’il s’agisse du BTP, confronté depuis 2008 à une crise sans précédent ou des services aux entreprises.

Pour que ces grands chantiers bénéficient pleinement à l’économie et à l’emploi, les besoins des entreprises doivent être anticipés afin de pouvoir disposer de compétences adéquates. A ce titre, l’Etat, le Pôle Emploi et la Région ont signé une convention cadre pour l’emploi local dans le cadre des grands chantiers avec comme objectifs :

- d’anticiper les besoins en emplois et en qualification générés par les travaux et corrélativement,
évaluer les besoins en formation ;

- d’accompagner la fin des travaux afin d’identifier les solutions à même de garantir la pérennisation des emplois par le développement économique engendré par ces travaux.

La mise en application de cette convention cadre par rapport au projet du Trans-Eco Express, a permis d’identifier les emplois générés par la mise en circulation des bus. Ainsi, l’identification faite par la cellule « Objectif Emploi Grands Chantiers » porte sur les métiers suivants pour la période 2011/2016 :

- Conducteur de bus

- Technicien de maintenance des bus hybrides et électriques

- Agent de communication et animation réseau

- Agent d’accompagnement, contrôle et sécurité

- Agent d’exploitation des nouveaux systèmes d’information

- Gestionnaire de centrale d’appel.

Les volumétries sur l'ensemble des métiers ont été évaluées à ce jour et donne lieu au programme de formation suivant afin de préparer la main-d’œuvre réunionnaise à ces futurs emplois.

2) Données sur le secteur économique du transport à La Réunion

Sources : TER 2011, BMO 2011, Pôle Emploi et l’étude transport et logistique de 2011 à La Réunion réalisée par l’Association pour le développement de la Formation Professionnelle dans le Transport et l’Institut de Formation aux Techniques d’Implantation et de Manutention (AFT-IFTIM).

En 2012, le secteur du transport à La Réunion au sens large compte près de 2 558 entreprises pour près de 14 533 salariés. La majorité des grandes entreprises exercent essentiellement dans le transport routier de marchandises. Les entreprises sont concentrées sur le nord-ouest de l’île à proximité des zones aéroportuaires et portuaires.

Le nord de l’île reste la zone comptant le plus de salariés dans le secteur du Transport et de la Logistique alors que l’ouest compte le plus grand nombre d’établissements employeurs. Cette spatialisation est très différente en ce qui concerne les activités de transport de passagers et de marchandises car ces dernières sont mieux réparties sur le territoire.

Ce secteur est une des clés de voûte de l’économie réunionnaise du fait de l’insularité du département et connaît une croissance continue notamment liée à l’augmentation de la population qui entraîne immanquablement un renforcement des déplacements et des importations.

D’autres grands projets structurants vont aussi impacter de manière forte le secteur du Transport et de la Logistique à La Réunion : on peut citer notamment l’extension de l’aérogare de Gillot ainsi que la nouvelle route du littoral. L’ensemble des grands chantiers va ainsi générer selon l’étude transport et logistique menée par l’AFT IFTIM en 2010 et actualisée en avril 2012, entre 500 et 800 créations d’emplois par an entre 2013 et 2016, soit sur la période la création de 2 000 à 3 200 emplois. Ces créations d’emplois doivent donc s’accompagner d’une offre de formation adaptée afin de pourvoir faciliter les embauches.

 La 1ère action concerne l'achat de prestation de formation qui se distingue en 7 actions de formation de niveau V à III pour un effectif de 99 stagiaires et un volume global de 59 025 heures. Les actions de formation sont :

Agent(e) commercial(e) et de conduite du transport routier urbain de voyageurs

Conducteur du transport routier interurbain de voyageurs

Maintenance des véhicules industriels option véhicule hybride (niveau IV)

Titre Professionnel agent(e) de médiation, information, services (niveau V)

Titre professionnel Conducteur(trice) du transport routier marchandises sur tous véhicules (niveau V)

Brevet de technicien supérieur Transport et prestations logistiques (niveau III)

Diplôme Universitaire de Technologie Gestion Logistique et Transport (niveau III)

La 2ème action concerne la rémunération des stagiaires conformément au code du travail art. L 6341-7.

 
Le programme de formations rémunérées Transport et Logistique a pour objectifs :

- de favoriser l’accès des demandeurs d’emploi aux postes à pourvoir dans les entreprises de transport intégrées dans le Trans Eco Express ;

- de permettre une professionnalisation du secteur.

 Les 2 actions se dérouleront en simultanée car elles sont liées l'une (indemnisation) à l'autre (prestations de formation) durant la période de mise en oeuvre du marché.