Financé par Conseil régional de La Réunion
FSELe secteur de la construction a connu une situation difficile durant l’année 2009 dans un contexte de crise économique et sociale. Les difficultés dans ce secteur sont apparues dès la mi-2008. Les modifications des modalités de la défiscalisation, le recul de la commande publique en sont principalement la cause et la chute des effectifs du BTP qui en a résulté en est l’illustration.
En 2015, le chiffre d’affaires du BTP est estimé à 1,313 milliard d'euros à La Réunion. Il diminue de 4,9 % par rapport à 2014. Tous les domaines sont en baisse hormis le chiffre d’affaires lié à la branche Travaux Publics (Nouvelle Route du Littoral) qui augmente (+ 25 %).
La commande publique baisse de 3,6 % en 2015. Elle s’établit à 1,128 milliard d'euros, soit 86 % de l'activité du BTP à La Réunion. En 2015, 30 % de la commande publique proviennent de la construction de logements sociaux et 49 % sont issus de l'activité de travaux publics, y compris la Nouvelle Route du Littoral (NRL). Hors travaux liés à la construction de la NRL (250 millions d’euros), le niveau de la commande des travaux publics baisse fortement (- 12,3 %). Les chiffres d’affaires dégagés par les mises en chantier de logements sociaux et de bâtiments non résidentiels baissent également (respectivement - 2,9 % et - 14,4 %).
En tenant compte des prêts sociaux location-accession, 3 642 logements locatifs sociaux ont été mis en chantier en 2015 dont 2 632 constructions neuves et 1 010 réhabilitations.
La hausse est portée par les mises en chantier de réhabilitation qui progressent fortement (1 010 logements contre 325 en 2014). Ces travaux en majorité, étaient prévus les années précédentes mais ils n’ont démarré qu’en 2015.
Les mises en chantier de logements neufs sont relativement stables (2 632 contre 2 566 logements locatifs neufs en 2014). 6 mises en chantier de logements neufs sur 10 avaient initialement été programmées en 2014 et 5 % en 2015.
En 2015, les maîtres d’ouvrage publics avaient prévu 956 millions d'euros de travaux, dont 374,9 millions d’euros pour des logements sociaux. En particulier, les communes avaient programmé 163,2 M€ de travaux de BTP en 2015.
L'année 2015 est marquée par la mise en œuvre de chantiers importants dans le domaine médico-social (150,6 millions d’euros), avec notamment le démarrage du Pôle Sanitaire de l'Ouest (97 millions d’euros) et la construction d'un bâtiment dédié aux soins critiques pour le Site Nord du CHU (42 millions d’euros).
Dans le cadre des orientations budgétaires 2016 de la collectivité, le projet régional pour la Réussite Réunionnaise reposant sur 7 piliers a été présenté.
Le pilier 2 « engager la seconde génération de Grands Chantiers » prévoit de poursuivre et conforter le développement de notre île pour améliorer le quotidien des Réunionnais, dessiner La Réunion de demain et cultiver notre fierté d'être réunionnais. Ces grands chantiers, tournés sur l'activité économique, l'emploi, le logement, les équipements de proximité, les déplacements, sont, dans la continuité d'une 1ère génération de Grands chantiers (Nouvelle Route du Littoral, Trans Eco Express, développement des plates-formes aéroportuaires...), autant de projets qui participent à la réalisation d'infrastructures majeures pour l'amélioration du cadre de vie de chacun et pour l'essor de La Réunion.
Ce programme comporte 2 actions de formation pour un effectif de 350 stagiaires et un volume global de 41000 heures stagiaires.
Le public prévu pour ces formations est constitué uniquement de demandeurs d’emploi.
Ces formations se dérouleront du 4ème trimestre 2016 au 1er semestre 2017 et sont présentées ci-après :
- Sécurité dans le BTP ;
- Conduite d'engins de chantier et de manutention
Le programme de formations rémunérées du secteur BTP a pour objectifs :
- de favoriser l’accès des demandeurs d’emploi aux postes à pourvoir liés aux grands chantiers ;
- permettre une professionnalisation du secteur particulièrement sur les emplois peu qualifiés ;
- pallier aux déficits de compétences et réduire le décalage entre le niveau et les compétences requis et ceux disponibles sur le marché.
Les 2 actions se dérouleront en simultanée car elles sont liées l'une (indemnisation) à l'autre (prestations de formation) durant la période de mise en oeuvre du marché.