Financé par Office National des Forêts
FSEDepuis de nombreuses années, l’Office National des forêts réalise dans les forêts publiques de la Réunion une mission d’intérêt général locale en faveur de l’insertion sociale : l’ONF organise des chantiers forestiers spécifiques et y encadre des équipes de salariés en contrat d’insertion. Le programme d’encadrement est porté par l’ONF en partenariat avec le Département de La Réunion et avec des associations d’insertion. Il est financé par le Conseil départemental et par le Fonds social européen.
En lien avec le Conseil départemental, cette mission prévoit en 2019 l'encadrement de 199 PEC lors du premier semestre et de 42 PEC au second semestre.
Chacune des équipes d’insertion est appelée à travailler une moyenne de 20 heures par semaine sur les chantiers forestiers. Elles alternent en fait des semaines de 24 heures (du mercredi au vendredi) et des semaines de 16 heures (du lundi au mardi). Ce dispositif permet de partager le temps et d’optimiser les moyens entre un calendrier A et un calendrier B : deux équipes A et B d’un même site peuvent ainsi bénéficier d’un même véhicule et souvent d’un même encadrant.
Pour suivre une formation obtenue dans le cadre de son accompagnement personnel, un salarié peut en outre être amené à devoir s’absenter des chantiers forestiers prévus.
Durée de mise en situation professionnelle
Une équipe peut en théorie réaliser 20 heures en moyenne par semaine pendant une année complète représenterait théoriquement 52 x 20 = 1.040 heures. L’expérience, tenant compte des congés, des jours fériés, des absences pour formation et des délais de recrutement montre que la réalité est toujours inférieure et qu’une moyenne de 900 heures de mise en situation professionnelle pour chaque équipe est une prévision raisonnable. Cette estimation vaut pour la majorité des équipes, 38 pour être précis en 2018.
L’objectif est d’apporter aux bénéficiaires (PEC) une opportunité de professionnalisation et de socialisation. Le PEC est placé en situation de travail encadrée aboutissant ainsi à l’acquisition d’une expérience pratique et à une plus grande adaptation aux contraintes sociales. De plus, il accroît ses connaissances dans le domaine de l’environnement.
La sécurité :
Les bénéficiaires sont lors de leur arrivée à l’ONF sont mis dans un premier temps en situation d’apprentissage sur les questions de respect de la sécurité. Ils apprennent l’importance de bien respecter les règles de sécurité.
Une présentation des équipements de protection individuelle (EPI) comme les le gilet jaune, les chaussures, les gants, les lunettes leur est faites afin de bien comprendre quelle utilité ces équipements ont en lien avec les tâches à réaliser.
De plus, les rudiments de sécurité leur sont transmis pour qu’ils ne mettent pas en danger leurs collègues présents avec eux sur les chantiers, notamment la question des distances de sécurité à respecter.
La connaissance des outils :
Ensuite, des outils leurs seront remis et ils devront en apprendre le meilleur usage pour ne pas se blesser. Notamment on peut citer :
Le sabre lorsqu’il sera utilisé devra être contrôlé dans la tenue en main, les mouvements ainsi que lors de déplacement sur les lieux de chantiers. Il sera rangé dès que le travail est terminé dans une housse protective.
Le marteau pour enfoncer des pieux afin d’obtenir des frappes efficaces.
La débrousailleuse pour savoir la faire fonctionner (usage de l’huile et de l’essence), le bon équipement pour permettre un port le moins pénible possible pour le corps et l’utiliser en respectant les distances de sécurité et les EPI. Apprendre les limites de son usage et sa tenue avec quel angle pour la tenir ainsi que le mode de déplacement.
Idem pour l’ensemble des outils …
L’initiation à des connaissances de base :
Au quotidien sur les chantiers, l’encadrant doit par exemple leur apprendre à reconnaître certaines espèces végétales notamment comme certaines pestes que l’on souhaite éliminer.
Si il améliore ou renforce des marches sur un chemin, quelles sont les méthodes pour permettre de réaliser ces travaux dans de bonnes conditions et en respectant un cahier des charges (hauteur de la marche, largeur de la contre marche…).
Le respect du rythme du travail :
Les bénéficiaires qui ont peu d’expériences au travail ou décrochés depuis longtemps d’un rythme de travail ordinaire peuvent s’initier au respect des jours et des horaires.
Les travaux réalisés contribuent aussi à la valorisation des forêts publiques. Ils permettent d’accroître et d’améliorer l’offre d’accueil pour les visiteurs. Ils participent aussi au maintien de la biodiversité et à la protection des espaces. Les participants peuvent être valorisés en participant à l'amélioration et à la conservation de la beauté de leur île.
L’utilité sociale et environnementale, la satisfaction exprimée par les usagers de la forêt, le rayonnement du département de La Réunion qui en résulte constituent des facteurs de fierté et de renforcement de la confiance en soi pour ceux qui ont participé à ces chantiers.
Le programme vise à accueillir lors du premier semestre selon une maquette-cible 199 bénéficiaires répartis sur l’ensemble du territoire départemental en fonction de l’importance des enjeux de valorisation et de la proximité des massifs forestiers.