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RE2018.20/ Accompagnement et consolidation de projets de création d'entreprises à la Réunion en 2018-2020

DU 01/2018 AU 12/2020 6 rue Savannah (Immeuble Chane Chu) Saint-Paul
Montant FSE : 805 714,59 €
Montant total : 1 007 143,23 €
Axe : 2 - SOUTENIR L'ACCES A L'EMPLOI PAR LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES ET DE LA MOBILITE
Bénéficiaire : Personnes exclues du marché du travail créateurs d'entreprises

La Commission européenne indique dans son communiqué du 9 janvier 2013 que « pour renouer avec la croissance et retrouver un niveau d'emploi élevé, l'Europe a besoin d'accroître le nombre de ses entrepreneurs. Les nouvelles entreprises, en particulier celles de petite et moyenne taille (PME), représentent la principale source de création d'emplois en Europe (quatre millions par an). »
L'énergie de l'Etat est actuellement mobilisée pour élaborer des politiques publiques créatrices d'emplois, le recul du chômage étant l'objectif principal que se fixe le gouvernement. Des dispositifs tels que la Garantie jeunes ou le Plan pour l'emploi des seniors encadrent l'action des administrations nationales et locales.

La Réunion fait partie des neufs régions ultra-périphériques recensées par l'article 349 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE). Ainsi que le rappelle le rapport de la Commission en date du 14 mars 2000 (COM (2000) 147 final), elle se trouve dans une situation unique et complexe au sein de l'Union européenne. Son éloignement constitue un très net frein à son développement et sa taille réduite ne permet pas la rentabilisation d'investissements lourds et la réalisation d'économie d'échelle. Marquée par sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur qui se traduit notamment par un fort déficit de la balance commerciale (4,4 milliards d'euros en 2015) et un poids globalement très élevé des transferts publics, elle se situe parmi les régions les plus pauvres de l'Union européenne avec un PIB par habitant de 21460 euros en 2015, soit seulement 65% du PIB par habitant Français.

Malgré une croissance économique et une évolution de l'emploi salarié soutenue l'économie réunionnaise reste marquée par un chômage structurel. Certains types de publics ne viennent plus à intégrer le marché du travail ou en sont exclus durablement. Un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage. Le taux de chômage de 23 % en 2017 est plus de deux fois supérieur à celui de la France métropolitaine (9,7% en 2016). Au total, l’Institut de statistique enregistre 141 000 personnes sans emploi souhaitant ou cherchant activement un emploi à La Réunion en 2017. La population active baisse. "Sur 100 personnes en âge de travailler, 62 sont en emploi ou au chômage en 2017". Une baisse qui touche notamment les jeunes et les hommes et qui s’explique par un basculement "vers l’inactivité plutôt que le chômage". "Seulement 43 % des jeunes Réunionnais sont en emploi ou au chômage aujourd’hui, contre 50 % en 2010".

Le taux de pauvreté (40% en 2014) est trois fois plus élevé qu’en France métropolitaine (14 %). La moitié des Réunionnais vivent avec moins de 1 150 euros par mois et par unité de consommation. Ce niveau de vie médian est inférieur de 30 % à celui de la métropole. L’absence de revenus d’activité, plus fréquente avec un chômage prégnant, la monoparentalité et la jeunesse de la population renforcent le risque de pauvreté. En particulier, la moitié des enfants vivent dans un ménage pauvre. 39 % des Réunionnais pauvres vivent dans un ménage sans revenu d’activité contre 28 % des métropolitains pauvres. Les revenus des ménages pauvres sont majoritairement constitués de prestations sociales (55 %), dont la moitié provient des minima sociaux. Au 31 décembre 2016, environ 74,5 % de la population de La Réunion était concernée par au moins une prestation versée par la CAF, soit 628 701 personnes couvertes (comprend l’allocataire, le conjoint éventuel, les enfants et les autres personnes à charge). source : Insee Analyses Réunion, n° 27 paru le 29/09/2017).

Pour ces personnes en situation de fragilité et qui ont un projet, le principal frein rencontré est d’ordre financier. Même si leur besoin de financement est modeste, les personnes sans emploi ou allocataires des minima sociaux ne parviennent pas à obtenir les fonds nécessaires à la mise en œuvre de leur projet auprès des banques car ils ne répondent pas aux critères requis : absence d’apport, besoin de financer de l’immatériel, garanties et revenus insuffisants. Les créateurs d’entreprises réunionnais rencontrent plus d’obstacles pour financer leur investissement. En particulier, 17 % manquent de fonds propres (14 % en France) et 15 % déplorent un manque d’aide des banques (12 % en France). Le manque de fonds propres est plus fréquent pour une entreprise individuelle (20 % contre 14 % pour une société). Source : Insee, Sine 2010.

La situation réunionnaise se caractérise aussi par la diminution du nombre d'entreprises créées qui est passé de 8133 en 2010 à 6200 en 2016, soit une baisse de 24% .

Ces constats justifient une mobilisation accrue de l'Adie qui est reconnue par les pouvoirs publics comme un partenaire fiable dans la mise en œuvre des politiques publiques en faveur de l'emploi et de la création d'entreprise.  Elle s'adresse aux personnes exclues du système bancaire classique auxquelles elle propose des solutions (outils financiers efficaces, relation de confiance dans la durée avec un conseiller, modules de formation adaptés) pour retrouver la voie vers l'insertion.

L'association a participé au processus de concertation mis en place dans le cadre de la nouvelle programmation 2014-2020, tant sur le plan national à travers l'INPAP, qu'à la Réunion.

 
En cohérence avec les objectifs de l'Etat et de l'Union européenne, l'opération veut contribuer à l'augmentation du nombre de créateurs d'entreprise accompagnés à la Réunion.
Les créateurs peuvent être accompagnés par l'association à tous les stades de la vie de leur projet, en amont de sa concrétisation, jusqu'à sa consolidation dans le souci d'en améliorer la qualité pour permettre sa pérennité.
Dans le cadre de ce projet, les bénéficiaires sont des personnes exclues du marché du travail, souhaitant créer ou maintenir leur propre emploi par la création ou le développement d'entreprise. Il s'agit prioritairement de demandeurs d'emplois, de travailleurs pauvres, de travailleurs indépendants et d'inactifs, de femmes et de jeunes notamment ceux issues des quartiers prioritaires.
La création ou le développement d'entreprise par les personnes qui créent leur propre emploi est une réponse à la crise contribuant à réduire le nombre de chômeurs et à éviter le coût social aux collectivités.

 L'association tente de contrecarrer les tendances macroéconomiques négatives en ciblant l'action vers les populations les plus fragiles et en les encourageant s'ils souhaitent créer leur entreprise. Ces populations fragilisées éloignées de l'emploi sont souvent peu qualifiés. La création d'entreprise constitue une alternative crédible pour une insertion professionnelle et sociale durable. On constate cependant que les entreprises créées par ces types de publics ont moins de chances de survie si elles ne sont pas accompagnées.
L'Adie mène des actions d'accompagnement et de financement des micro-entrepreneurs, qui s'inscrivent pleinement dans la stratégie européenne de développement de l'emploi et de soutien des publics fragiles. Notre mission, qui consiste à donner le droit à l'initiative économique aux personnes précarisées, répond à cette urgence sociale. La création de leur propre emploi permet leur insertion professionnelle et sociale durable.


Le microcrédit accompagné est vécu par les bénéficiaires comme un parcours de remobilisation favorisant tout autant la confiance et l'estime de soi, que l'acquisition de compétences et une sortie positive dans la vie professionnelle active.
Dans le cadre de ce projet et grâce à l'appui du fond social européen, l'Adie pourra mettre en oeuvre ses savoirs-faire et contribuer à répondre aux enjeux de ce nouveau programme européen.

Dans le cadre de ce projet, les bénéficiaires sont des personnes exclues du marché du travail, souhaitant créer ou maintenir leur propre emploi par la création ou le développement d'entreprise. Il s'agit prioritairement de demandeurs d'emplois, de travailleurs pauvres, de travailleurs indépendants et d'inactifs, de femmes et de jeunes notamment ceux issues des quartiers prioritaires.
La création ou le développement d'entreprise par les personnes qui créent leur propre emploi est une réponse à la crise contribuant à réduire le nombre de chômeurs et à éviter le coût social aux collectivités.
Du fait de sa gouvernance participative, de ses exigences d'utilité sociale et de son ancrage territorial, l'Adie se rattache au secteur de l'Economie Sociale et Solidaire. Ses activités sont fondées sur des principes de solidarité et d'utilité sociale. L'Adie cherche à concilier activité économique et insertion sociale, donnant la primauté aux personnes sur la recherche de profit. Son agrément d'organisme de microfinance, ainsi que sa reconnaissance d'utilité publique, sont gage de rigueur, de sérieux et d'impact social positif.