Logo l'europe s'engage réunion logo prefet Logo Union Européenne Ce site est cofinancé par l’Union Européenne. L’Europe s’engage à la Réunion avec le Fonds social européen.
  1. Accueil
  2. Projets
  3. Projets financés
  4. ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES DANS LE CADRE DE VIOLENCES CONJUGALES ET INTRA FAMILIALES

ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES DANS LE CADRE DE VIOLENCES CONJUGALES ET INTRA FAMILIALES

DU 01/2018 AU 12/2019 21 RUE IBRAHIM BALBOLIA Saint-Paul

Réseau VIF Financé par Réseau VIF

FSE
Montant FSE : 336 605,42 €
Montant total : 420 755,42 €
Axe : 3 - FAVORISER L'INCLUSION SOCIALE ET LUTTER CONTRE LA PAUVRETE EN RENFORCANT LA FORMATION ET L'ACCOMPAGNEMENT DES PUBLICS
Bénéficiaire : Femmes victimes de violences conjugales

Les premiers résultats de l’enquête Virage dans les Outre-mer, conduite en 2018 par l’INED, concernant les violences envers les femmes dans les espaces publics, au travail et dans les couples à La Réunion indiquent que (au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête) :

- Les prévalences de faits de violences sont restées stables depuis 2002. Néanmoins, les prévalences pour chaque type de violences sont plus importantes qu’en métropole.

- Les violences psychologiques restent les plus déclarées avec une femme sur trois à La Réunion dont 9 % en situation de harcèlement psychologique (multiplicité et fréquence des faits).

- Près d’un quart des femmes vivent dans une relation conflictuelle en 2018 contre 13 % en 2002.

- Les situations de conflits sont un contexte déterminant pour comprendre les violences dans le couple. Des faits de violences plus graves ont été déclarés dans des proportions plus importantes par les femmes s’étant séparées dans l’année. Ainsi, 6 % d’entre elles ont été menacées de mort et 3 % ont été menacées avec une arme, voire ont subi une tentative de meurtre.

- Parmi les facteurs à risques identifiés à ce stade de l’analyse pour l’ensemble des femmes victimes encore en couple ou pas, la situation dans l’emploi est déterminante : les femmes au chômage (16 %) et les inactives (14 %) sont les plus touchées par le cumul des faits de violences comparées aux femmes en emploi (12 %). Le nombre d’enfants est également une autre variable significative. Ainsi, alors que parmi les femmes sans enfant, 10 % déclarent des faits de violences cumulés, elles sont 17 % des femmes ayant 3 enfants ou plus.

 
L'association Réseau VIF expérimente une nouvelle réponse pour poser un diagnostic sur les violences subies et agies en termes de santé, de conjugalité, de parentalité et partant d'impacts sur la vie sociale.  Cette évaluation, qui détermine les axes à travailler en suivi, permet d'inscrire une femme victime de violence conjugale, de la part de son conjoint ou de son ex conjoint, dans un parcours de réinsertion sociale.

Il s'agit de proposer une prise en charge individualisée pour lutter contre la récidive et la reproduction de la violence, par un accompagnement global et pluridisciplinaire selon des critères de Grand Danger, et auprès de personnes identifiées en amont par un réseau de partenaires. La particularité de cette approche dans la prise en charge des victimes de violences conjugales agit selon 3 axes :

en engageant un travail auprès de l’ensemble des protagonistes : la victime, avec la prise en charge de la victime, mais aussi du conjoint ou ex-conjoint pour déjouer le mécanisme de cycle de violence ;


Les violences conjugales génèrent une détérioration des liens familiaux et, suivant les cas, un phénomène de rupture. Le projet vise pour les personnes accompagnées, que soient organisés les soins, l'autonomie et la ré inclusion sociale. Il vise également à contribuer à améliorer la prise en charge sur le plan quantitatif, car de trop nombreuses situations ne relèvent encore d'aucun dispositif d'appui, mais aussi sur le plan qualitatif . En effet il s'agit à partir du prisme de l'approche globale de la famille d'éviter les risques de récidive et de reproduction de la violence. Enfin la prise en compte du Grand Danger entend contribuer à réduire le risque d’homicide.

La finalité du projet est de permettre à des personnes en souffrance voire traumatisées en situation de rupture sociale voire familiale, à la suite de processus d'exclusion lié aux violences conjugales, de s’inscrire dans un nouveau projet de vie par un accompagnement global individualisé. Cet objectif est soutenu par un accès à un hébergement spécifique ou un logement autonome qui constitue un prérequis, un point de départ pour engager ce processus de reconstruction et de remobilisation.