Financé par COOP UNION CAE
FSEEnergies Alternatives Réunion est une coopérative d’activités et d’emploi (CAE), généraliste, avec un département "art et culture".
La CAE permet à des porteurs de projets de créer leur activité dans un cadre coopératif, autonome et "sécurisé", lorsqu'ils ne maîtrisent pas les différentes compétences pour créer une entreprise seul, et/ou ne souhaitent pas nécessairement rester isolés.
Au niveau national, à l'origine du concept, un constat dans les années 80: les chômeurs qui voulaient se lancer dans la création d'entreprises rencontraient beaucoup de difficultés. En effet, même si ces nouveaux entrepreneurs avaient un savoir faire réel, il était difficile pour eux de gérer à la fois les aspects techniques, commerciaux et administratifs et de pérenniser leur activité. D'où l'idée de créer une structure juridique qui leur serve de support et limite les risques inhérents à une création d'entreprise: pas de création d'une entité juridique autonome, pas de perte des droits sociaux pour les entrepreneurs, pas d'isolement.
Depuis octobre 2010, Energies Alternatives Réunion, coopérative d’activités et d’emploi (CAE), permet à des personnes qui veulent entreprendre et créer leur emploi, de le faire dans un cadre sécurisé qui facilite leur démarrage, d'apprendre le fonctionnement et la gestion d'une entreprise.
L’entrepreneur-salarié est la figure centrale des coopératives d’activités et d’emploi :
le cadre entrepreneuriale de la CAE permet de tester, développer et pérenniser une activité économique, et de bénéficier d’un accompagnement dans la durée, pour « apprendre en faisant » le métier d’entrepreneur au sein d’une entreprise collective.
le fonctionnement de la CAE consiste à créer progressivement son propre emploi salarié au sein d’une entreprise coopérative dans laquelle l’entrepreneur salarié mutualise les aspects juridique, administratif, comptable et fiscal de son activité. Son salaire est une déclinaison de son chiffre d'affaires.
Le travail de développement partenarial réalisé en 2009 et 2010 auprès des structures en charge de l’accueil et de l’information du public, a permis la mise en place de 16 lieux d’accueil sur toute l’île. Ces lieux d’accueil restent opérationnels en 2015.
Pendant toute la durée de la convention de partenariat et du CDI, un suivi régulier est effectué par les permanents d’Energies Alternatives généraliste en termes de gestion, de marketing, de juridique ou de commercialisation.
La CAE n’a pas à ce jour d’entrepreneur-salarié-associé, cependant, en 2015, il s’agira de mettre en place des actions de formation afin de susciter l’accès au sociétariat.
L’entrepreneur dont l’activité a atteint un régime de croisière et qui souhaite faire durablement de la coopérative le cadre d’exercice de son activité professionnelle peut devenir sociétaire.
L’accès au sociétariat est l’aboutissement naturel et choisi d’une démarche progressive d’appropriation d’entreprise, qui traduit, au-delà de la gestion de sa propre activité, le souhait de participer au fonctionnement de la CAE et à son développement.
Dans ce contexte économique encore difficile, développer ce modèle coopératif qui regroupe les notions de mutualisation, de réduction des coûts, de solidarité et de sécurisation de parcours, offre une réponse innovante à la création d'activités.
La coopérative d’activités et d’emploi a pour finalités :
- de proposer une réponse au chômage
- d'être un acteur dans l’accompagnement des créateurs d’entreprises
Les solutions « classiques » de création d’entreprise font face à un taux d’échec qui correspond selon les chiffres de la CCIR, à la moitié pour les très petites entreprises dans les cinq premières.
Les raisons de cet échec sont l’isolement de l’entrepreneur, le manque de fonds pour commencer l’activité, mais aussi l’absence de formation au métier d’entrepreneur : l’entrepreneur doit maîtriser simultanément la gestion, la production et la vente de son produit ou de son service.
Malgré la bonne volonté, il est tout de même difficile de s’improviser entrepreneur. Au-delà du risque économique, l’entrepreneuriat individuel implique également un risque social : fragilisation de la famille, endettement, absence de couverture sociale, sentiment de frustration et d’échec.
Face à ces contraintes, la coopérative d’activités et d’emploi proposent un modèle économique innovant d’entrepreneuriat collectif.
Dans le cadre de ces sociétés de personnes, les entrepreneurs sont certes responsables de leur devenir économique dans un cadre sécurisé mais aussi parties prenantes d’une entreprise collective où se mutualisent les services juridiques, administratifs et comptables.
La CAE c’est :
Un outil de développement local car elle contribue à favoriser la création d’activité et d’emplois de proximité. Elle participe au maillage territorial car elle noue des relations avec les administrations des collectivités locales ainsi que les partenaires sociaux et économiques.
Elle regroupe au sein d’un même outil plusieurs projets, ce qui limite l’isolement et la fragilisation des initiatives économiques individuelles.
C’est une entreprise sociale car elle s’ouvre à tous ceux qui à travers une création d’activité recherche dans un premier temps la création de leur propre emploi.
C’est une entreprise de l’économie solidaire car elle évolue dans le cadre de l’ESS dont l’objectif est de placer l’économie au service des personnes et non l’inverse. (principes coopératifs : finalités des services aux membres, processus de décision démocratique, primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus)
C’est une entreprise mutualisée et par conséquent la réduction des coûts est au c½ur du projet de la CAE.
Dans ce contexte, les CAE sont des solutions innovantes pour l’accompagnement à la création d’activités. Leur originalité réside dans l’accompagnement collectif qu’elles offrent à toute personne désireuse de créer sa propre activité.
Les CAE se présentent donc comme une alternative à la création classique d’entreprise. Elles proposent une autre manière d’entreprendre, coopérative et collective et ce dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.